Plusieurs sujets sensibles de la sécurité mondiale ont été abordés aujourd'hui lors d'une réunion à Paris entre le directeur général des Affaires politiques et de la Sécurité du Quai d'Orsay, Nicolas de Rivière, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, apprend-t-on d'un communiqué publié par la diplomatie russe ce mardi.
Engagement commun dans le Plan d'action global commun sur le programme nucléaire iranien
Les diplomates russes et français se sont dit prêts à continuer à travailler ensemble pour régler la question du nucléaire iranien, est-il indiqué.
«Une attention particulière a été accordée à la mise en œuvre du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA an anglais) pour le règlement de la question du programme nucléaire iranien. Les deux parties ont réaffirmé leur engagement sans faille envers le JCPoA et leur volonté de travailler ensemble pour rechercher des moyens efficaces pour surmonter les défis existants», précise le ministère.
Sortie des États-Unis du traité FNI
Toujours mardi, Sergueï Riabkov a déclaré devant les journalistes à l'issue de sa rencontre avec Nicolas de Rivière que la récente décision de Washington de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) était un sujet de préoccupation pour la Russie ainsi que pour la France.
«La partie russe a souligné la profonde inquiétude suscitée par la crise du système de maîtrise des armements, aggravée par le retrait des États-Unis du traité FNI. L'un des piliers de ce système est en train de s'effondrer et le sort du traité New START [sur la réduction des armes stratégiques, ndlr] soulève de plus en plus de questions», a-t-il souligné.
Et d'ajouter:
«Nos collègues français sont également préoccupés par cette situation. Ils cherchent, sinon des réponses à ces questions, du moins les moyens et les approches permettant d'y faire face […] Nous nous félicitons de cette attitude ».
La Russie et l'Otan
Selon M. Riabkov, Moscou et Paris saluent les tentatives de la communauté internationale visant à éviter des incidents dangereux à la frontière entre la Russie et certains pays de l'Otan.
«Nous avons manifesté notre intérêt pour recentrer le dialogue dit structuré qui se déroule à Vienne par le biais du Forum pour la coopération en matière de sécurité de l'OSCE et du Conseil permanent de l'OSCE sur la prévention de l'escalade, sur la nécessité de désescalade sur la ligne de contact entre la Russie et les pays de l'Otan» a-t-il conclu.