Comment le cannabis synthétique pourrait-il freiner la croissance des tumeurs cancéreuses?

Le cancer colorectal étant toujours en augmentation, notamment parmi les jeunes, des chercheurs de l'université de Pennsylvanie ont mis en évidence, selon une nouvelle étude révélée par The Daily Mail, que certains cannabinoïdes synthétiques ralentissaient la croissance des cellules tumorales du cancer du côlon.
Sputnik

Une nouvelle étude de chercheurs américains suggère que le cannabis synthétique pourrait ralentir la croissance du cancer d'une partie du gros intestin.

Ainsi, une équipe de l'université de Pennsylvanie a testé plusieurs composés de cannabinoïdes, synthétiques et naturels, contre les cellules cancéreuses, a relaté The Daily Mail. Et alors que le cannabis naturel avait peu d'effet sur les cellules de la maladie, 10 composés synthétiques différents ont tous contribué à ralentir la croissance des cellules tumorales.

«Maintenant que nous avons identifié les composés qui, selon nous, ont cette propriété, nous pouvons commencer à les modifier pour les rendre plus efficaces contre les cellules cancéreuses», a déclaré un des co-auteurs de l'étude, Kent Vrana, cité par le quotidien.

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Ces composés, souligne le journal, ne proviennent pas du cannabis, mais sont fabriqués en laboratoire pour imiter la structure de ceux présents dans la plante.

Les récepteurs aux cannabinoïdes sont impliqués dans le maintien du système digestif. Ainsi, notre corps possède un système endocannabinoïde — une série de récepteurs — qui fait partie du système nerveux central. Ce réseau de récepteurs est impliqué dans le maintien d'un système digestif sain et stable, notamment au niveau du côlon et du rectum. Des études précédentes ont prouvé que deux de ces récepteurs pourraient activer ou désactiver la croissance tumorale.

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Il semble que lorsque l'un de ceux-ci, le CB1, est «activé», il contribue à empêcher la croissance des tumeurs colorectales. Lorsque le récepteur manque ou est désactivé, il favorise la croissance des tumeurs dans les organes. Lorsque l'autre récepteur, le CB2, est activé, il semble avoir l'effet inverse, favorisant la croissance tumorale dans le côlon.

«Et, à terme, nous pourrons explorer le potentiel de ces composés pour développer des médicaments destinés à traiter le cancer», a-t-il ajouté.

Des scientifiques de l'université de Londres avaient précédemment affirmé que l'humanité avait besoin de réduire de moitié sa consommation de viande rouge et de sucre, ainsi que de passer à un régime végétal afin d'éviter l'augmentation de la morbidité du cancer, l'obésité, le diabète et les maladies cardiaques.

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