Le Président américain a promis de donner «une réponse militaire» à Moscou qui, selon lui, «viole» le Traité FNI et a lancé la procédure de retrait de son pays de ce document.
«Nous avancerons dans le développement de nos propres options de réponse militaire et nous travaillerons avec l'Otan et nos autres alliés et partenaires pour priver la Russie de tout avantage militaire découlant de son comportement illégal», indique le chef de l'administration américaine dans une déclaration publiée sur le site de la Maison-Blanche.
Selon lui, «pendant trop longtemps, la Russie a violé le traité FNI» en développant et déployant «secrètement» un système de missiles interdits.
«Demain, les États-Unis suspendront leurs obligations dans le cadre du Traité FNI et entameront le retrait qui s'achèvera dans six mois, à moins que la Russie ne revienne au respect du document en détruisant tous ses missiles, lanceurs et équipements associés violant le Traité», note la déclaration.
Le document souligne également que les alliés de Washington au sein de l'Otan le «soutiennent pleinement».
«La Russie enfreint le traité FNI et doit utiliser les six prochains mois pour revenir à une conformité totale et vérifiable ou assumer l'entière responsabilité de sa disparition», a de son côté indiqué Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan.
Début décembre, Mike Pompeo a annoncé que Washington s'attendait à ce que la Russie respecte de nouveau le Traité FNI dans les 60 jours, ajoutant que si cette condition n'était pas remplie, les États-Unis sortiraient de l'accord.
Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu'il tenait les engagements pris dans le cadre du Traité FNI et qu'il avait des questions à poser à Washington.
Les États-Unis avaient notamment exhorté la Russie à renoncer au missile 9M729 (SSC-8 selon l'Otan) ou à modifier le système afin que sa portée, comme le déclare Washington, ne viole plus le Traité FNI.
Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée comprise entre 500 et 5.500 kilomètres.