Présidentielle en RDC: malgré la position de Paris, tout «s'est finalement bien passé»

La victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en RDC, qui avait été mise en doute par la France et qui avait suscité un vent de polémique, a été évoquée pour Sputnik par Joseph Kindundu Mukombo, membre de la cellule économique et communication de l'ambassade de la RDC en Russie.
Sputnik

Le nouveau Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a prêté serment jeudi 24 janvier pour devenir le cinquième Président du pays après que son élection a été validée par la Cour constitutionnelle.

Joseph Kindundu Mukombo, membre de la cellule économique et communication de l'ambassade de la RDC en Russie, a commenté la situation dans une interview accordée à Sputnik en marge de la cérémonie de signature du Protocole de compréhension mutuelle et de coopération entre l'Université nationale technologique de recherches MISIS et 20 pays africains.

Signature du Protocole de compréhension mutuelle et de coopération entre l'Université nationale technologique de recherches MISIS et 20 pays africains.

Il a notamment évoqué la position officielle de la France qui avait contesté le résultat de la présidentielle dans le pays.

«Je crois que la position a évolué. Aujourd'hui, ils [les Français, ndlr] ont pris acte de l'installation de la 5e présidence, ce qui est une très bonne chose», a-t-il indiqué.

En RDC, Félix Tshisekedi proclamé président par la Cour constitutionnelle
Il a dit comprendre que la France, l'un des partenaires les plus importants de la RDC, soit préoccupée par les développements dans le pays.

«Mais je crois que les choses se sont finalement bien passées», a noté Joseph Kindundu Mukombo.

Il a rappelé que la RDC était «un des rares pays où le Président a accepté de quitter le pouvoir, à respecter la Constitution et où il y a eu une passation de pouvoirs pacifique civilisée».

«Nous sommes très fiers de ce qui s'est passé», a-t-il souligné.

Avant d'ajouter:

«Il y a eu vraiment une avancée significative dans ce qu'on appelle la démocratie chez nous.»

Représentants de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Centrafrique (droite) lors de la signature du Protocole de compréhension mutuelle et de coopération entre l'Université nationale technologique de recherches MISIS et 20 pays africains

RDC: «la France a toujours considéré la RDC comme une extension de son pré-carré»
Les résultats préliminaires annoncés le 30 décembre par la Commission électorale ne correspondaient pas au décompte effectué par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui avait attribué la victoire à l'opposant Martin Fayulu. Paris avait mis en doute les résultats, faisant même parler d'une «ingérence française». Cependant, après la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, la France en a pris acte.

La Cour constitutionnelle de la RDC a confirmé, dans la nuit du samedi au dimanche 20 janvier, la victoire de Félix Tshisekedi à l'élection présidentielle du 30 décembre, avec 38,57% des voix, contre 34,8% pour le candidat de l'opposition Martin Fayulu, selon la Commission électorale.

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