Il respectait Hitler et haïssait les Russes: il y a 50 ans mourait l'espion US Dulles

Le super-espion US Allen Dulles, légendaire directeur de la CIA et ennemi invétéré de l'URSS, est décédé le 29 janvier 1969. Son nom restera dans les annales pour ses opérations émérites, mais aussi car il fut l'auteur de la doctrine dite des «représailles massives» impliquant la lutte contre l'URSS par la dégradation morale de la population.
Sputnik

Allen Dulles a eu la chance de rencontrer les principaux figurants de la politique mondiale du XXe siècle, rappelle le site d'information Gazeta.ru à l'occasion de l'anniversaire de la mort du légendaire directeur de la CIA. Il connaissait notamment Adolf Hitler, qu'il avait rencontré pour la première fois le 4 janvier 1932 dans la villa du banquier Kurt von Schröder à Cologne. Ils avaient alors évoqué le financement du parti NSDAP, qui était en situation difficile et pliait sous les dettes.

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Hitler avait obtenu l'argent nécessaire et, son chemin jusqu'à l'Olympe politique étant dégagé, avait pris le pouvoir en Allemagne dès l'année suivante. Allen Dulles et son frère aîné, qui avait également assisté à la réunion, étaient loin d'être étrangers à cette victoire. Les Américains avaient alors commencé à fournir du pétrole aux nazis.

Par la suite, l'agent américain parlait d'Hitler et de Benito Mussolini avec beaucoup de respect, les qualifiant même d'«hommes merveilleux».

Par contre, les idées des bolcheviks sur une société sans classes et l'exportation de la révolution socialiste dans d'autres pays ne suscitaient chez Dulles que mépris et dégoût.

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Ce dernier a entretenu une collaboration étroite avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale: il sera notamment l'architecte de l'opération Sunrise — les négociations secrètes avec l'Allemagne concernant le retrait des forces du nord de l'Italie. L'URSS craignait particulièrement une paix séparée des nazis avec les États-Unis et, quand il a pris connaissance de ces contacts, Joseph Staline était hors de lui.

Allen Dulles est considéré comme le père de la CIA: c'est sous sa direction que l'agence a acquis la forme, la force et les capacités qui font trembler le reste du monde aujourd'hui. Mais il serait erroné de penser que la carrière du super-agent n'a été constituée que de victoires, petites et grandes.

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En réalité, les succès vertigineux de la CIA sous sa direction s'enchaînaient avec des échecs tout aussi abasourdissants: l'un d'eux a finalement coûté à Allen son poste. En tentant de remédier au manque d'informations sur la situation en URSS, Dulles était obsédé par l'idée d'envoyer sur son territoire des agents clandestins — ce à quoi il a finalement dû renoncer après la mort de plusieurs dizaines d'agents.

Dans son travail, Dulles avait pour objectif de diviser les ethnies et les groupes sociaux, de faire perdre les traditions et les valeurs morales de la société visée. Bref, la corruption idéologique. Une chose est sûre: Allen Dulles a lancé la guerre de l'information contre l'URSS bien avant qu'il ne devienne directeur de la CIA. Pendant la réunion du Conseil des relations internationales en automne 1945, il avait notamment déclaré: «En semant le chaos en Union soviétique, nous substituerons furtivement leurs valeurs par des fausses en forçant la population à croire en ces fausses valeurs.»

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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