En vue du Brexit, Airbus «se prépare au pire» pour éviter le défaut d’approvisionnement

L’avionneur Airbus espère que le Royaume-Uni restera proche de l’Europe après le Brexit mais demande à ses fournisseurs britanniques de constituer au moins un mois de stocks pour éviter un défaut d’approvisionnement.
Sputnik

La perspective d'un Brexit sans accord entre Londres et l'Union européenne se présente comme «un désastre potentiel» pour Airbus, a reconnu le président exécutif de l'avionneur européen Tom Enders.

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À l'approche du 29 mars 2019, date théorique de l'entrée en vigueur du Brexit, Airbus «se prépare au pire tout en espérant le meilleur», a souligné M.Enders qui s'exprimait à l'occasion de la pose de la première pierre de la nouvelle usine d'assemblage du moyen-courrier A220 à Mobile, en Alabama.

Tout en espérant que «le Royaume-Uni restera proche de l'Europe» après sa sortie de l'Union européenne, le grand patron d'Airbus a toutefois demandé à ses fournisseurs britanniques de constituer au moins un mois de stocks pour éviter un défaut d'approvisionnement.

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Dans le contexte actuel d'incertitudes concernant le Royaume-Uni, Airbus accroît ses capacités de production au Canada et aux États-Unis et s'emploie à capitaliser sur son partenariat avec le constructeur Bombardier. Après avoir racheté l'été dernier le programme C-Series du groupe québécois, l'avionneur européen n'a pas tardé à imposer sa marque sur le sol nord-américain en y projetant la construction de l'usine de Mobile qui doit ouvrir en 2020 pour produire à terme quatre avions par mois.

Sur le plan commercial, le C-Series est officiellement devenu l'Airbus A220 avec deux versions au catalogue: le —100 avec 100 sièges et le —300 avec 150 places. Pour le moment figurent dans son carnet de commandes 537 appareils à livrer à 19 compagnies aériennes, dont Delta Airlines, Air Canada, Korean Air ou encore Air Tanzania.

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