L'entreprise Airbus pourrait être encore visée par une procédure judiciaire lancée par le département américain de la Justice en lien avec des pratiques inappropriées, relate l'AFP. Le constructeur européen est déjà ciblé par plusieurs enquêtes, notamment au Royaume-Uni et en France, pour des transactions possiblement irrégulières. Suite à un article qui a été publié ce jeudi par Le Monde révélant que l'entreprise Airbus serait probablement visée par une nouvelle procédure judiciaire, le cours de l'action du constructeur a subi une chute à la Bourse de Paris de 9,32%.
Dans un communiqué diffusé jeudi, l'avionneur a indiqué ne pas vouloir évoquer «les procédure en cours» tout en affirmant qu'il «coopère avec les autorités américaines en étroite coordination» avec le Parquet national financier (PNF) et le Serious Fraud Office britannique (SFO).
Il rappelle également que les États-Unis sont «d'une importance majeure pour Airbus en termes d'installations de production, d'employés et de clients». Le constructeur a ouvert en 2015 une ligne d'assemblage sur les terres de son rival Boeing, à Mobile dans l'Alabama.
La presse française précise que le département américain de la Justice avait attendu quelques mois avant d'annoncer à l'entreprise européenne des investigations engagées officiellement fin 2017.
Selon l'article du journal Le Monde, qui avait lancé une vague de publications autour d'Airbus ce jeudi et annoncé la nouvelle enquête probable visant l'entreprise, elle pourrait payer une énorme amende.
Dans son rapport financier de 2017, le groupe avait indiqué que les autorités américaines avaient «demandé des informations» sur des éléments de l'enquête SFO/PNF qui pourraient relever de la juridiction des États-Unis, sans plus de précision. Par ailleurs, quelques mois plus tôt, à l'occasion de la publication de ses résultats du troisième trimestre 2017, le constructeur européen avait indiqué avoir découvert «certaines inexactitudes dans les déclarations faites au département d'État américain au titre de la partie 130 de la Réglementation américaine sur la commercialisation d'armes (ITAR)», indique l'AFP.