La décision des autorités algériennes de refouler des migrants en provenance de pays arabes qui ont tenté de rentrer en Algérie via la frontière sud avec le Mali et le Niger, relève de considérations strictement sécuritaires, a expliqué un expert algérien à Sputnik. Selon Qarn Mohamed Islam, enseignant en sciences politiques à l'université de Sétif, dans l'est de l'Algérie, certains de ces migrants arrivaient des zones de conflit en Syrie.
«Les services de sécurité algériens ont intercepté dernièrement une tentative d'intrusion sur le territoire national de migrants à travers la frontière algéro-nigérienne, dont la plupart sont des Syriens et des Yéménites, détenant de faux passeports soudanais», a déclaré l'expert. «Selon l'enquête préliminaire, il s'est avéré que ces migrants arrivent des fronts de combat syriens», a-t-il encore ajouté.
«Il y a une volonté de déplacer vers l'Algérie des conflits de zones de guerre et de zones de crise», a déclaré le 6 janvier Hassan Kacimi, le directeur d'étude au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier des migrations, dans un entretien accordé au site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA). Selon ce responsable, des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ont été arrêtés à la frontière sud de l'Algérie avec le Mali et le Niger alors qu'ils se fondaient au milieu de migrants venus de Syrie.