Israël au bord d'une crise politique

Benjamin Netanyahu a conservé sa popularité parmi les électeurs israéliens malgré son implication dans plusieurs affaires de corruption, mais pourrait faire face à une affaire pénale en 2019.
Sputnik

L'implication dans des affaires de corruption n'ont pas dissuadé le Premier ministre israélien d'une initiative politique très risquée, écrit mardi le site Vestifinance. Netanyahu et les leaders de son gouvernement de coalition ont annoncé lundi la dissolution du parlement national et l'organisation des élections anticipées en avril prochain. Ils envisagent ainsi d'obtenir un soutien plus large des électeurs pour faire passer un projet contradictoire de réforme militaire.

Israël: le parlement dissous, législatives anticipées programmées pour avril
Actuellement, tous les Israéliens sont obligés de servir deux ans dans l'armée nationale, mais la plupart des juifs orthodoxes qui font leurs études dans les écoles religieuses du pays font une exception à cette règle. En cas de son adoption, la nouvelle loi forcera tous les juifs orthodoxes — à l'exception des personnalités les plus renommées — à accomplir leur devoir militaire.

La coalition au pouvoir s'est retrouvée dans une situation difficile après la démission du ministre de la Défense Avigdor Liberman le 14 novembre dernier. Ce dernier a quitté son poste à cause des manipulations de manifestants organisées par le gouvernement israélien le long de la frontière entre Israël et la Gaza.

Suite à cette démission, Naftali Bennett, ultranationaliste et ministre de l'Education, a annoncé que son parti le Foyer juif quitterait la coalition au pouvoir si Benjamin Netanyahu refusait de lui octroyer le poste de ministre de la Défense. Le Premier ministre a pourtant souligné en réponse sa volonté d'élargir encore une fois ses propres responsabilités (il joue également le rôle des ministres des Affaires étrangères, de l'Immigration et de la Santé), ce qui a forcé Naftali Bennett à faire marche arrière.

Israël se prépare-t-il à une guerre de grande envergure en Syrie?
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase était cependant la position de Yaïr Lapid, leader d'opposition et chef du parti centriste Yesh Atid. Ce dernier a affirmé que son mouvement ne soutiendrait pas le projet de réforme militaire. Comme il était impossible de rédiger un projet de loi convenable à tous les membres de la coalition de Benjamin Netanyahu, il ne serait pas adopté sans une majorité forte ou un mandat populaire pour l'élargissement du soutien de la part de l'opposition.
Netanyahu reste très populaire en Israël et pourrait bien obtenir les voix nécessaires pour renforces ces positions, selon les derniers sondages. En cas d'échec, il devrait pourtant faire face à des problèmes de la part de la droite et de la gauche.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

Discuter