Après la défaite de Daech* en Syrie et en Irak, les tentatives de redéploiement de ses combattants dans d'autres zones, comme au Maghreb, et de manière plus générale en Afrique, préoccupent les autorités algériennes. C'est ce qu'a déclaré le 17 décembre Hassan Kacimi sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Le directeur d'étude au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier des migrations affirme que son pays craint que les mouvements migratoires en provenance des pays arabes en conflit ne servent de couverture aux terroristes de Daech*.
Il a également précisé que, bien que ces mouvements migratoires venus de Syrie, de Palestine et du Yémen ne soient pas massifs, ils restent tout de même importants, ajoutant que «ce qui préoccupant est que ces personnes empruntent des circuits encadrés par des groupes armés, ce sont les routes migratoires des djihadistes […]». «Nous assistons à un redéploiement, une exfiltration d'anciens membres de groupes armés avec tentatives de remonter vers le territoire national», a-t-il encore ajouté.
Citant le même rapport de l'organisation internationale, le quotidien arabophone marocain Al Ahdath Al Maghribia a relevé dans son édition du 14 août que «1.473 combattants marocains» ont fait partie des rangs de Daech*, dont le retour éventuel dans la région constitue un véritable danger.
*Organisation terroriste interdite en Russie