Peintre militaire espagnol en Syrie: «Grâce à l’armée russe je me sentais chez moi»

Ayant passé 10 jours en Syrie en compagnie de militaires russes qui ont organisé son déplacement, ce peintre espagnol veut véhiculer aux générations futures l’image de la ville d’Alep qu’il a découverte et celle de la mission russe dans ce pays. Dans un entretien à Sputnik, il livre ses impressions.
Sputnik

L’Espagnol Augusto Ferrer-Dalmau Nieto est arrivé en Syrie le 29 septembre en compagnie de militaires russes. Il n’avait pas de mitrailleuse, mais une «arme» plus redoutable: un carnet de notes. Les croquis de dessins qu’il y a faits l’aideront à créer un tableau reflétant la vie à Alep.

«L’idée d’aller en Syrie m’est venue à l’esprit il y a à peu près un an, lorsque quelqu’un m’a invité à visiter le Studio de peintres militaires Grekov à Moscou. Lors de discussions, mes tableaux créés dans des points chauds à l’étranger ont été évoqués. J’ai mentionné que je voulais mieux connaître la Russie, connaître ses soldats et dessiner la Syrie», raconte cet artiste dans un entretien à Sputnik.

Or, le ministère russe de la Défense l’a invité à se rendre en Syrie pour pouvoir découvrir ce pays et le voir de ses propres yeux.

L’artiste assure qu’en partant pour ce pays il n’avait pas idée de ce qu’il allait y voir. C’est peut-être justement cet esprit net et son optimisme qui lui ont permis d’établir le contact avec les militaires russes dont il se souvient avec affection.

«C’était superbe. C’est très intéressant de vivre dans le même camp que des militaires, surtout russes. Aucun autre étranger n’a jusqu’à maintenant vécu côte à côte avec l’armée russe», souligne l’artiste.

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El pintor español Augusto Ferrer-Dalmau pinta el cuadro 'Rocroi, el último tercio' (2011)
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'Carga del río Igan el Regimiento Alcántara' (2013), obra de Ferrer-Dalmau
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'Por España y por el rey, Gálvez en América' (2015)

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L’expérience acquise l’a aidé à réviser les stéréotypes sur l’armée russe. «Rageurs et absurdes», les militaires russes n’existent que sur le grand écran à Hollywood. En réalité, ce sont des gens «braves et très disciplinés. Très sympathiques et attentifs», souligne le peintre.

«Beaucoup de soldats lisaient, pour moi c’était bizarre de le voir», s’étonne celui qui se levait tous les matins avec les soldats, se rendait tout comme eux à la cantine, puis se mettait en route pour dessiner les croquis de sa future œuvre.

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Au total, il a passé en Syrie 10 jours. Son tableau présentera au monde les horreurs de la guerre qui se poursuit depuis voilà sept ans, mais avant tout les hommes qui surmontent la peur, montrer le «visage humain» de la mission de l’armée russe.

Augusto Ferrer-Dalmau Nieto espère montrer aussi bien le chaos que l’aide qu’offrent les soldats russes. Bien que le concept de l’œuvre soit déjà prêt, il devra passer des heures sur des milliers de photos, de feuilles et d’autres documents.

S’étant déjà rendu en Afghanistan, mais aussi au Mali et au Liban, cet artiste assure que toutes les opérations militaires se ressemblent, il n’y a que les visages qui changent.

«Je veux qu’à l’avenir quelqu’un regarde mon tableau et s’exclame: "Regardez comment était Alep il y a un siècle". C’est un document historique», conclut-il.

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