L’Espagnol Augusto Ferrer-Dalmau Nieto est arrivé en Syrie le 29 septembre en compagnie de militaires russes. Il n’avait pas de mitrailleuse, mais une «arme» plus redoutable: un carnet de notes. Les croquis de dessins qu’il y a faits l’aideront à créer un tableau reflétant la vie à Alep.
«L’idée d’aller en Syrie m’est venue à l’esprit il y a à peu près un an, lorsque quelqu’un m’a invité à visiter le Studio de peintres militaires Grekov à Moscou. Lors de discussions, mes tableaux créés dans des points chauds à l’étranger ont été évoqués. J’ai mentionné que je voulais mieux connaître la Russie, connaître ses soldats et dessiner la Syrie», raconte cet artiste dans un entretien à Sputnik.
Or, le ministère russe de la Défense l’a invité à se rendre en Syrie pour pouvoir découvrir ce pays et le voir de ses propres yeux.
L’artiste assure qu’en partant pour ce pays il n’avait pas idée de ce qu’il allait y voir. C’est peut-être justement cet esprit net et son optimisme qui lui ont permis d’établir le contact avec les militaires russes dont il se souvient avec affection.
«C’était superbe. C’est très intéressant de vivre dans le même camp que des militaires, surtout russes. Aucun autre étranger n’a jusqu’à maintenant vécu côte à côte avec l’armée russe», souligne l’artiste.
«Beaucoup de soldats lisaient, pour moi c’était bizarre de le voir», s’étonne celui qui se levait tous les matins avec les soldats, se rendait tout comme eux à la cantine, puis se mettait en route pour dessiner les croquis de sa future œuvre.
Augusto Ferrer-Dalmau Nieto espère montrer aussi bien le chaos que l’aide qu’offrent les soldats russes. Bien que le concept de l’œuvre soit déjà prêt, il devra passer des heures sur des milliers de photos, de feuilles et d’autres documents.
S’étant déjà rendu en Afghanistan, mais aussi au Mali et au Liban, cet artiste assure que toutes les opérations militaires se ressemblent, il n’y a que les visages qui changent.
«Je veux qu’à l’avenir quelqu’un regarde mon tableau et s’exclame: "Regardez comment était Alep il y a un siècle". C’est un document historique», conclut-il.