La résolution de l'épineuse question de la mémoire de la guerre d'Algérie repose essentiellement sur les archives franco-algériennes de ce conflit. C'est ce qu'explique Sylvie Thénault, Directrice de recherche au CNRS, dans une tribune publiée le 14 octobre sur le site The Conversation.
«Plus d'un demi-siècle après l'indépendance de l'Algérie, la question des archives reste une question majeure du contentieux historique entre l'Algérie et la France», a écrit l'historienne. «Elle s'annonce comme une tâche primordiale pour Emmanuel Macron dont le quinquennat se révèle novateur en la matière», a-t-elle ajouté.
Évoquant le point de vue de la France, la chercheuse a affirmé que «les autorités françaises avaient alors [durant la période de décolonisation, ndlr] une doctrine en matière de répartition des archives dans des contextes de transfert de souveraineté». «Cette doctrine distingue les archives dites "de souveraineté" et les archives dites "de gestion"», a-t-elle ajouté en précisant que «les premières, concernant l'exercice du pouvoir, sont appelées à être transférées en France».