Après l'annonce faite par Mustapha Guitouni, le ministre algérien de l'Énergie, de lancer l'extension du gazoduc Maghreb-Europe qui relie l'Algérie à l'Espagne via le Maroc, beaucoup de rumeurs ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux faisant état de l'intention des autorités algériennes de ne pas renouveler, en 2021, le contrat liant Alger à Rabat relatif à l'exploitation de ce gazoduc, en service depuis 1996. Dans son édition du 4 octobre, le site d'information marocain Le360 a expliqué pourquoi ces rumeurs sont infondées, et qu'il était de l'intérêt économique des deux pays de continuer à exploiter ce gazoduc.
«La reconduction du contrat du gazoduc Maghreb-Europe liant l'Algérie et le Maroc ne fait pas l'ombre d'un doute», a affirmé le média. «Après les sorties de part et d'autre [des ministres de l'Énergie des deux pays, ndlr] qui tiennent davantage de la négociation des futurs termes de la reconduction contractuelle [durée, redevance, tarifs, etc.], la raison veut que le contrat du gazoduc reliant les deux pays soit renouvelé», a-t-il encore soutenu.
Côté marocain, le site d'information rappelle que le pays «perçoit quelque 7% de redevances sur le gaz transitant sur son territoire». «Ce sont ainsi entre 650 et 800 millions de nm3 de gaz qui sont prélevés [par an, ndlr] pour les centrales thermiques marocaines», a-t-il précisé.
L'extension du gazoduc Maghreb-Europe annoncée par le ministre algérien de l'Énergie consiste dans la construction d'un tronçon long de 200 km, permettant de relier le gazoduc Pedro Duran Farell, qui va de Tlemcen vers l'Espagne à travers le Maroc, au Medgaz qui va de Beni-Saf à Aïn Témouchent puis jusqu'à Almeria en Espagne. Le point de jonction se situe à El Aricha dans la wilaya de Tlemcen.