Le ministère russe de la Défense a réaffirmé l’authenticité des documents concernant le missile responsable du crash du Boeing 777 dans le sud-est de l'Ukraine en juillet 2014.
«L'authenticité des documents publié ne soulève aucun doute. Lors du briefing, les documents originaux ont été présentés au grand public. En cas de demande de la part du groupe conjoint de l'enquête, la possibilité d’un examen supplémentaire sera envisagée», indique le communiqué du ministère.
Rappelons que le ministère russe de la Défense a réussi à établir le numéro du missile grâce à ses fragments contenant des numéros du moteur et de la tuyère propulsive.
Ainsi, le missile impliqué dans le crash de l’avion aurait été fabriqué dans l'usine soviétique de Dolgoproudny en 1986, après quoi il a été livré à l'Ukraine et n'a jamais été retransporté en Russie.
Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines effectuant un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur s'était écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil avaient péri dans le crash.
D'après les membres du groupe d'enquête (JIT), l'avion a été abattu par un missile sol-air Bouk tiré depuis le territoire qui était à l'époque contrôlé par les insurgés. Le JIT étudie les données fournies principalement par l'Ukraine et le groupe international d'experts et de journalistes en ligne Bellingcat qui collecte et analyse des informations sur les réseaux sociaux. Bellingcat affirme qu'un système de missiles Bouk aurait été introduit dans le Donbass par des militaires russes et en aurait été évacué après le crash. Les spécialistes ont plusieurs fois qualifié la méthode d'enquête du groupe Bellingcat d'amateurisme et mis en doute ses conclusions.