À l'approche de l'élection présidentielle d'avril 2019 en Algérie, et au milieu d'une effervescence politique concernant la question d'un 5e mandat pour le Président sortant Abdelaziz Bouteflika, l'Armée nationale populaire algérienne (ANP), dans le numéro du mois d'août de sa revue El Djeich (l'Armée), a clarifié une nouvelle fois sa position par rapport aux appels de différents partis politiques à son intervention dans le champ politique pour organiser une transition démocratique. L'ANP a opposé définitivement un non catégorique à l'idée de son intervention dans les affaires politiques du pays, ce qui ne relève pas des missions que lui a fixées la Constitution.
«L'ANP demeure une institution républicaine qui se consacre à ses missions constitutionnelles représentées par la défense de l'intégrité de la patrie, de sa sécurité et de sa stabilité, loin de tout calcul et autres surenchères politiques», a écrit dans son éditorial l'organe de l'ANP. «Une démarche réaffirmée par le général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, lors de sa récente intervention à l'occasion de la cérémonie organisée en l'honneur des cadets de la nation, lauréats du baccalauréat session juin 2018», a-t-elle précisé.
Dans le même sens, répondant aux diverses rumeurs faisant état d'un véto qu'aurait opposé l'armée algérienne à un 5e mandat du Président Bouteflika, l'ANP a réaffirmé sa loyauté au Président de la République. L'Armée nationale populaire est «une armée qui reçoit ses directives du (…) Président de la République, et qui veille à appliquer scrupuleusement ces directives dans le cadre des lois de la République et conformément à la Constitution», a conclu la revue El Djeich.