Annulation de concerts en Algérie: une députée appelle à «frapper avec une main de fer»

L’État algérien doit «frapper avec une main de fer» tous les fauteurs de troubles qui osent provoquer l’annulation d’activités culturelles, a déclaré la présidente du Parti des travailleurs algérien, appelant les autorités à prendre rapidement en charge les problèmes sociaux de la population.
Sputnik

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Les festivals et manifestations culturelles annulés ces dernières semaines en Algérie, sous couvert de manifestations populaires, ou encore par l'organisation d'une prière de rue collective, sont l'œuvre d'«obscurantistes», a déclaré Louisa Hanoune, députée et présidente du Parti des travailleurs algérien (PT), le 6 août, lors d'une conférence de presse organisée au siège de son parti.

Régissant à l'annulation des concerts musicaux de Ouargla et de Sidi Bel Abbès il y a quelques jours suite à un mouvement né sur les réseaux sociaux et dont les initiateurs ont réclamé l'annulation, l'élue a appelé les autorités à «frapper avec une main de fer» tous ceux qui œuvrent à faire annuler les manifestations culturelles afin de «renvoyer l'Algérie au Moyen Âge».

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Évoquant la nécessité de s'attaquer aux sources du problème, Mme Hanoune a souligné «la nécessité de subvenir aux besoins des Algériens et de garantir des emplois aux citoyens tout en œuvrant au développement des régions les plus déshéritées».

Les villes d'Adrar, Béchar et Ouargla ont été, ces dernières semaines, «le théâtre de nouveaux troubles causés par des manifestations de chômeurs qui réclamaient des emplois mais, surtout, plus de prise en charge des populations du sud qu'ils estiment lésées par le pouvoir central», indique Algerie7.

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La situation économique de ces villes s'est encore dégradée après la fermeture des frontières avec le Mali et le Niger, «dans le sens où l'arrêt des échanges commerciaux entre les trois pays s'est négativement répercuté sur la situation sociale des populations locales», affirme le site Web Algerie patriotique.

La Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) qualifie, dans un rapport publié dernièrement, cité par Algerie patriotique, la situation de «bombe à retardement» qui peut exploser à tout moment, «avec les risques d'immixtion de forces étrangères qui cherchent à exploiter la conjoncture pour appliquer des agendas bien définis».

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