Un effet secondaire grave du traitement de l’arrêt cardiaque découvert

Une injection d’adrénaline dans le cas d’un arrêt cardiaque n’augmente que de 1% les chances de survie, mais provoque aussi des lésions cérébrales dans 30% des cas.
Sputnik

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Une étude de chercheurs britanniques sur l'utilisation de l'adrénaline lors de l'arrêt cardiaque a bouleversé la perception de ce traitement médical, annonce la revue The New England Journal of Medicine.

Lancée en 2014, la recherche a couvert 8.000 patients ayant eu un arrêt cardiaque en Angleterre et au pays de Galles. Les injections d'adrénaline utilisées pour aider ces personnes n'ont amélioré leur chance de survie que de 1%. De plus, 30% des personnes ayant survécu ont eu des lésions cérébrales, c'est presque deux fois plus que les 19% qui ont eu les mêmes dégâts au niveau du cerveau mais qui n'ont pas été traités avec de l'adrénaline.

«Nous avons constaté que l'efficacité de l'adrénaline était faible, une personne ayant survécu pour 125 patients traités, mais l'utilisation d'adrénaline double presque le risque de lésions cérébrales graves chez les survivants», constate Gavin Perkins, professeur à l'université de Warwick.

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Selon lui, l'adrénaline endommage les vaisseaux sanguins du cerveau, quand ceux du cœur, qui sont plus solides, sont capables de résister à cette substance.

Le chercheur est convaincu qu'un débat public est nécessaire pour déterminer si les gens veulent survivre à n'importe quel prix ou si les effets secondaires à long terme doivent être pris en compte.

«Notre travail avec des patients et le public avant l'étude a indiqué que la survie sans lésion cérébrale était plus importante pour les patients que la seule survie», a souligné M.Perkins.

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Toutefois, les résultats de cette étude posent un autre problème.

«Le défi est comment utiliser cette information, si nous ne pouvons pas discuter des risques et des avantages avec un patient dont le cœur s'est arrêté», estime le professeur Steve Goodacre, expert en médicine d'urgence de l'université de Sheffield.

L'injection intraveineuse est utilisée depuis les années 1960 dans 50% à 80% des cas d'arrêt cardiaque, si un choc électrique ne réussit pas à redémarrer le cœur.

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