Les soins alternatifs impliquent le recours à des méthodes dont l'efficacité et la sécurité n'ont pas été prouvées scientifiquement, par exemple l'acupuncture et l'homéopathie, écrit vendredi le site d'information Gazeta.ru. Ce type de «traitement» du cancer et d'autres maladies devient de plus en plus populaire aux USA, où une personne sur trois dit y avoir recours. Et si une telle approche n'aura pas de sérieuses conséquences en cas de rhume, elle pourrait être fatale en cas de cancer.
Bien que certains patients pensent que les méthodes alternatives augmenteront l'efficacité du traitement du cancer en combinaison avec les méthodes ayant une efficacité prouvée (comme la chimiothérapie), au final une partie d'entre eux est encline à renoncer aux méthodes efficaces au profit de l'imposition des mains ou de l'homéopathie.
Pour découvrir l'influence du recours aux méthodes alternatives sur l'état de santé des patients, les chercheurs ont analysé les informations sur 1.290 cas atteints d'un cancer de la prostate, du sein et de l'estomac. 258 d'entre eux pratiquaient également une approche alternative, alors que les autres ne recouraient qu'à des méthodes prouvées.
Les scientifiques ont suivi l'évolution de la maladie et les résultats des soins sur une période de 10 ans entre 2004 et 2013.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.
L'analyse a montré qu'ils étaient enclins à renoncer à la chimio, à la radiothérapie et à la chirurgie et à d'autres types de traitement au profit des méthodes alternatives, ce qui ne contribuait pas du tout à leur survie.
Parmi ceux qui recouraient à des méthodes alternatives, 34% renonçaient à la chimiothérapie, 53% à la radiothérapie, 7% à l'intervention chirurgicale.
Le taux de survie sur cinq ans après le début du traitement de ceux qui choisissaient les méthodes alternatives était de 82,2% contre 86,6% chez les autres patients. En moyenne, les partisans des méthodes alternatives mouraient deux fois plus souvent que les patients recevant un traitement normal.
La thérapie alternative était le plus souvent choisie par de jeunes femmes aisées en bonne santé, remarquent les auteurs de l'étude.
Les résultats n'en sont que plus affligeants car initialement, les patients décédés à cause d'un mauvais traitement avaient de grandes chances de survie.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.