Tout en s'engageant à mettre en œuvre les accords d'Alger signés en décembre 2000, L'Érythrée et l'Éthiopie ont décidé, le 9 juillet, d'enfin faire taire les armes. Le Président érythréen, Isaias Afeworki, et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali, ont signé à Asmara, capitale de l'Érythrée, une «déclaration conjointe de paix et d'amitié». C'est ce que relate le site officiel du ministère érythréen.
Tout en affirmant qu'une «décision concernant la frontière entre les deux pays sera mise en œuvre», les deux responsables ont ensemble décidé que «les liaisons de transport, de commerce et de communication entre les deux pays, […] les liens diplomatiques et les activités reprendront».
«Après la discussion, nous avons accepté de rouvrir nos ambassades», a affirmé le premier ministre éthiopien devant les télévisions publiques des deux pays suite à la signature de la déclaration.
Les accords d'Alger, signés le 12 décembre 2000 entre les deux parties suite au cessez-le-feu du 18 juin 2000, sont un traité de paix placé sous la direction de l'Onu et visant à mettre officiellement terme «à la guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie qui s'est déroulée entre 1998 et 2000», rappelle l'Algérie Presse Service (APS) dans son édition du 9 juillet.
L'accord prévoyait également, selon l'APS, «la création d'une commission pour discuter des territoires disputés dans le cadre de la guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie, ainsi qu'une commission sur les causes et les crimes perpétrés durant la guerre».
Conformément aux accords d'Alger, une Commission frontalière Érythrée-Éthiopie est créée, le 13 avril 2002, avec la contribution de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye. «La décision de la Cour a accordé des territoires à chaque partie, et Badmé [où avait éclaté le conflit, ndlr] est attribué à l'Érythrée», a conclu l'APS.