Pour faire suite aux déclarations de bonnes intentions des autorités éthiopiennes et érythréennes de parvenir à une paix définitive entre les deux pays, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), s'est félicité le 20 juin dans un communiqué publié sur le site officiel de l'UA, de la démarche des deux États. Il a notamment relevé l' « engagement » exprimé le 5 juin par Addis-Abeba pour une «pleine mise en œuvre de l'accord d'Alger» signé par les deux parties le 12 décembre 2000.
Évoquant la stabilité dans la région de la Corne de l'Afrique et sur le continent africain en général, Moussa Faki Mahamat a souligné que la paix est la condition sine qua non de la création d'une dynamique d'intégration et de développement en Afrique. Il a ainsi déclaré «qu'une paix durable aura un impact extrêmement positif sur la sécurité, sur le développement et l'intégration dans la région de la Corne de l'Afrique et sur le continent dans son ensemble».
Le président érythréen Isaias Afwerki avait annoncé le 20 juin 2018 l'envoi d'une délégation à Addis-Abeba pour engager un dialogue constructif avec l'Éthiopie, dont le Premier ministre Abiy Ahmed a positivement reçu l'annonce, a noté le même communiqué.
L'accord d'Alger avait mis fin à la guerre de deux ans (1998-2000) qui aurait causé la mort de 70.000 à 100.000 personnes dans les deux pays. Malgré l'accord de paix des affrontements frontaliers survenaient occasionnellement entre les deux parties.