«Après chaque attentat terroriste, on incrimine les islamistes de l’avoir organisé. Quant aux gouvernements et aux partis au pouvoir, ils ne tardent pas à annoncer les mesures qui dans les faits élargissent les prérogatives des forces de l’ordre. On peut dire que l’État policier se renforce ainsi. Cela à son tour limite certains droits de nos citoyens et, en effet, mutile notre doit pénal», explique à Sputnik le conspirationniste Elias Davidsson, spécialiste en droit international.
Poursuivant son argumentation, il souligne que ce qu’il vient de mentionner débouche sur la persécution des personnes pour leurs idées: «Le code pénal ne l’a jamais vu. Et maintenant, les convictions deviennent une partie du crime. […] On l’observe aux États-Unis et surtout au Royaume-Uni. On le voit même en France et maintenant en Allemagne aussi».
À la demande d’illustrer ses propos par des exemples, il cite à titre d’exemple l’Afghanistan. «Les États-Unis et le Royaume-Uni ont attaqué l’Afghanistan sur un mensonge. Les mensonges, selon lesquels ce pays aurait été lié aux attentats du 11 septembre 2001», dit-il. Et de souligner que les preuves de cette implication n’étaient toujours pas fournies à ce jour, même devant le Conseil de sécurité de l’Onu.
Attentats «organisés par les autorités»?
Et quid d’autres attentats sanglants? Elias Davidsson dit avoir examiné 15 attentats, dont ceux de Madrid, de Londres, de Paris, de Nice, d’Amman, d’Istanbul, et avoir déduit que «tous ses attaques terroristes, à part une, étaient très probablement organisées par les autorités».
Toutefois, souligne-t-il, il ne pense pas qu’il s’agisse des services spéciaux de pays pris à part, mais d’actions suivies par un même point de commandement, tous ces attentats ayant à ses yeux des traits communs. «Cela peut être tout un réseau impliquant des services spéciaux étrangers», relate-t-il.
Karsten Woldeit de l'AfD estime que «nous ne devons pas glisser ici dans les théories du complot», en commentant dans une interview accordée à Sputnik les affirmations de l'expert sur une implication supposée des services spéciaux dans des attentats. «Mais j'accepte les documents et les données que je reçois de la police. Je ne veux pas mettre en doute la réputation du chercheur mais je connais les circonstances de l'enquête dans l'affaire Anis Amri (attaque du 19 décembre 2016 à Berlin, ndlr). Je connais les faits, les déclarations. Je sais comment elle a été conduite. Dans quels domaines. Tout ça, ce sont des faits. C'est sur ça que je m'appuie.»
Quid du terrorisme islamiste?
«Certes, ce phénomène existe par exemple en Israël, en Palestine, parmi différents groupuscules en Irak. Mais il est erroné de le qualifier d’"islamiste", c’est dévalorisant pour l’islam. On peut se demander pourquoi les gens perpètrent des attentats? Ma réponse est que le terrorisme est motivé par des raisons politiques et non religieuses. La religion n’est qu’un prétexte pour ces opérations», conclut-il.
Les politiciens de l'AfD et du FDP interrogés par Sputnik restent, pour la plupart, sceptiques quant aux affiramtions de l'expert et considèrent qu'il ne faut pas se perdre dans des théories sauvages.