Ces chasseurs russes qui pourraient modifier le rapport de forces au Proche-Orient

Suite à l’acceptation par l’Iran de l’accord sur son programme nucléaire et la levée des sanctions internationales, certains sources indiquent que Téhéran a manifesté son intérêt pour l’achat d’avions de chasse russes ce qui pourrait, à terme, avoir des implications importantes sur l’équilibre des forces au Proche-Orient, selon Military Watch.
Sputnik

Téhéran, qui a obtenu le retrait des sanctions internationales suite à l'adoption de l'accord sur son programme nucléaire témoigne de l'intérêt pour l'acquisition de chasseurs russes, d'autant plus que l'interdiction d'exporter des armements offensifs vers ce pays expire en 2020, communique Military Watch.

Selon le média, la levée de cette restriction pourrait modifier le rapport des forces au Proche-Orient.

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Les capacités des forces aériennes de la République islamique sont aujourd'hui bien modestes. Son armée de l'air dispose de chasseurs obsolètes F-4 et F-5, ainsi que de F-14 Tomcat plus modernes dont 30 seulement sont aptes au combat. Ces avions ont été utilisés entre 1980 et 1988 pendant la guerre contre l'Irak, après quoi l'Iran a acheté plusieurs dizaines de versions précoces de MiG-29 soviétiques et de chasseurs légers chinois J-7. L'Iran a également reçu plusieurs dizaines de MiG-29, Su-22 et Su-24 irakiens pendant la guerre du Golfe de 1991. Il possède également des chasseurs de sa propre fabrication HESA Saequeh, une plate-forme analogue au F-18A américain et basée sur le même modèle original F-5. En résumé, l'armée de l'air iranienne dispose de plus de 10 différents types d'avions de combat.

Aucun de ces appareils n'a été conçu pour la projection de puissance et tous sont des plates-formes multirôle défensives à courte portée. Cependant, l'influence iranienne va croissant au Proche-Orient. Les adversaires de l'Iran, notamment Israël et l'Arabie saoudite, possèdent un grand nombre de F-15 et F-15E, tandis que la flotte aérienne iranienne, reléguée à un rôle presqu'exclusivement défensif, représente une lacune majeure.

Selon Military Watch, l'Iran manifeste son plus grand intérêt pour le chasseur Su-30, qui est une version modernisée du Su-27. En termes de caractéristiques, cet aéronef dépasse les F-15C saoudiens et israéliens. L'Iran disposant déjà d'une vaste flotte de chasseurs légers, le lourd Su-30 remplirait un rôle très complémentaire pour son armée de l'air.

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L'intérêt de l'Iran pour des plates-formes des années 1990, tandis que la Russie dispose déjà de chasseurs super manœuvrables Su-35 de génération 4++ et de Su-57 de cinquième génération, s'explique par ses contraintes financières. Les dépenses iraniennes à la défense sont très modestes par rapport à certains autres pays de la région. Néanmoins, le Su-30 est capable de surpasser le F-15 américain datant de plus de 40 ans.

La version du Su-30 pour laquelle optera l'Iran reste encore en suspens. Les variantes haut de gamme du Su-30 comme le MKI du Venezuela, de la Chine et du Vietnam ou les MKI et MKK de l'Inde et de la Chine sont nettement plus onéreuses que le Su-30K de base. Cependant, ces avions de base pourraient être acquis en plus grand nombre et pèseraient moins sur le budget de la défense iranienne, tout en fournissant au pays un avion supérieur au F-15C. Mais cela n'exclut pas l'intérêt de l'Iran pour des versions plus performantes du Su-30.

Quoi qu'il en soit, l'acquisition par l'Iran de Su-30 aura, selon Military Watch, des implications très significatives pour l'équilibre des forces au Proche-Orient.

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