Téhéran, qui a obtenu le retrait des sanctions internationales suite à l'adoption de l'accord sur son programme nucléaire témoigne de l'intérêt pour l'acquisition de chasseurs russes, d'autant plus que l'interdiction d'exporter des armements offensifs vers ce pays expire en 2020, communique Military Watch.
Selon le média, la levée de cette restriction pourrait modifier le rapport des forces au Proche-Orient.
Aucun de ces appareils n'a été conçu pour la projection de puissance et tous sont des plates-formes multirôle défensives à courte portée. Cependant, l'influence iranienne va croissant au Proche-Orient. Les adversaires de l'Iran, notamment Israël et l'Arabie saoudite, possèdent un grand nombre de F-15 et F-15E, tandis que la flotte aérienne iranienne, reléguée à un rôle presqu'exclusivement défensif, représente une lacune majeure.
Selon Military Watch, l'Iran manifeste son plus grand intérêt pour le chasseur Su-30, qui est une version modernisée du Su-27. En termes de caractéristiques, cet aéronef dépasse les F-15C saoudiens et israéliens. L'Iran disposant déjà d'une vaste flotte de chasseurs légers, le lourd Su-30 remplirait un rôle très complémentaire pour son armée de l'air.
La version du Su-30 pour laquelle optera l'Iran reste encore en suspens. Les variantes haut de gamme du Su-30 comme le MKI du Venezuela, de la Chine et du Vietnam ou les MKI et MKK de l'Inde et de la Chine sont nettement plus onéreuses que le Su-30K de base. Cependant, ces avions de base pourraient être acquis en plus grand nombre et pèseraient moins sur le budget de la défense iranienne, tout en fournissant au pays un avion supérieur au F-15C. Mais cela n'exclut pas l'intérêt de l'Iran pour des versions plus performantes du Su-30.
Quoi qu'il en soit, l'acquisition par l'Iran de Su-30 aura, selon Military Watch, des implications très significatives pour l'équilibre des forces au Proche-Orient.