Après la réalisation du contrat de livraison de systèmes de missiles sol-air S-300 russes en Iran, toutes les conditions sont réunies pour la poursuite de la coopération technique militaire entre Moscou et Téhéran, a déclaré à Sputnik le spécialiste iranien en politique internationale, Shoeib Bahman.
« La réalisation du contrat de livraison de S-300 russes en Iran s'est heurtée à des difficultés, mais tous les problèmes ont été résolus. Cela a créé une base propice à l'élargissement et au développement de nouveaux volets de la coopération technique militaire entre l'Iran et la Russie et ce, d'autant plus que nos deux pays ont des objectifs et des intérêts communs dans la politique régionale et internationale », a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que des tâches communes, notamment dans la garantie de la sécurité, attendaient la signature de nouveaux contrats de livraison d'armements et de coproduction dans le secteur de l'armement.
« Compte tenu de ce niveau de confiance que l'Iran manifeste envers la Russie, on peut supposer la réalisation de nouveaux projets irano-russes dans le domaine de la coopération technique militaire », a poursuivi le politologue.
Il a rappelé que ces six derniers mois, Téhéran menait activement des négociations pour acheter d'autres armements à la Russie, qu'il s'agisse de chasseurs multirôles Su-30 ou de chars T-90.
« L'Iran est très intéressé par la poursuite de la coopération technique militaire avec la Russie pour acquérir des armements de plus en plus performants », a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le S-300 est un système antiaérien mobile multicanal de missiles sol-air. Il est destiné à protéger les sites stratégiques les plus importants d'un État et de ses forces armées contre des bombardements massifs, portés au moyen d'avions de combat, de missiles de croisière, de missiles balistiques tactiques d'une portée de moins de 1 100 kilomètres et d'autres armes aériennes.
En 2009, la Russie et l'Iran ont conclu un accord pour la livraison de S-300 pour un montant de 900 millions de dollars (817 millions d'euros). Mais le 22 septembre 2010, les autorités russes ont annoncé leur décision de ne pas livrer les S-300 à l'Iran, ces armes tombant sous le coup des sanctions de l'Onu. Cinq ans plus tard, Vladimir Poutine a autorisé la fourniture de S-300 à l'Iran.
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