Cette autorisation permet d'amorcer la construction de la sortie russe du gazoduc sur la côte, ce qui prend beaucoup de temps et dépend de la saison de l'année. Aussi, le début opportun des travaux compte beaucoup pour la réalisation de tout le projet dans les délais prévus, a indiqué Jens Müller dans un entretien accordé à Sputnik.
«Selon ladite autorisation, les travaux commenceront sous peu pour achever le projet et mettre le gazoduc en service conformément au calendrier», a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Et de relever que l'entreprise considérait l'itinéraire élaboré comme optimal sur le plan technique et écologique.
M.Müller a rappelé que les autorisations à construire et à exploiter le futur gazoduc avaient déjà été délivrées dans quatre des cinq pays, notamment en Allemagne, en Finlande, en Suède et en Russie, et que tout permettait l'espoir que le Danemark fasse de même.
«Le début de la pose du gazoduc en mer Baltique est prévu pour l'été 2018. […] À l'avenir, Nord Stream 2 contribuera à la sécurité énergétique de l'Europe. Notre actionnaire et les cinq investisseurs européens [ENGIE, OMV, Shell, Uniper et Wintershall] sont entièrement attachés au projet», a résumé l'interlocuteur de Sputnik, ajoutant toutefois, qu'en tant que concepteur du projet, la société Nord Stream 2 AG ne pouvait évidemment commenter les événements politiques.
Certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié de «politique».
Les États-Unis tentent également d'enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.