Varsovie mûrirait un projet de torpillage de Nord Stream 2

© Sputnik . Sergey Guneev / Accéder à la base multimédiaNord Stream 2
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La Pologne appelle l’UE à mettre en œuvre des modifications de la législation européenne qui peuvent influencer la construction du gazoduc Nord Stream 2. Selon le vice-ministre polonais de l’Energie, la position de son pays est soutenue par une coalition «large et stable».

La Pologne demande à l'UE d'accélérer le travail visant la modification de la directive sur le marché du gaz afin de compliquer la réalisation du projet Nord Stream 2, a déclaré le vice-ministre polonais de l'Energie, Michal Kurtyka, à la radio nationale Polskie Radio.

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Selon lui, la position polonaise est soutenue par «une coalition large et stable de pays». Il a également indiqué que le but final de son pays était de faire passer les discussions sur la directive gazière au «niveau politique».

En novembre dernier, la Commission européenne a proposé de modifier la directive sur le marché du gaz afin de l'appliquer à l'égard de tous les gazoducs qui traversent les pays membres de l'UE, dont ceux en provenance des pays tiers.

Les normes européennes prévoient une séparation entre l'activité de production de gaz et sa distribution, ainsi que le droit d'accès des tiers à l'infrastructure. Actuellement, ces normes ne sont pas appliquées à l'égard des secteurs maritimes des gazoducs.

Mais la Bulgarie, qui préside l'UE depuis janvier, a fait trainer ce dossier en le limitant à des rencontres entre experts. Fin juin, l'Autriche succédera à la Bulgarie. M. Kurtyka a souligné que Varsovie attendait de l'objectivité de la part de Vienne en la matière.

«Le pays qui détient la présidence doit être neutre. Nous allons rappeler que la gouvernance de l'UE doit être transparente et inspirer confiance», a-t-il précisé.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

La construction de ce gazoduc a déjà été autorisée par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié de «politique».

Les États-Unis tentent également d'enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

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