Alger-Rabat: un député marocain appelle à «insuffler une dynamique positive» aux relations

Dans un appel au chef du gouvernement du Maroc, un député marocain a demandé aux autorités de son pays d’œuvrer en faveur de l’amélioration des relations diplomatiques et économiques avec l’Algérie. Cet appel fait suite au climat d’apaisement apparu entre les deux pays après le vote algérien en faveur du Maroc pour le Mondial de 2026.
Sputnik

Jugeant le vote de l'Algérie en faveur de la candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026 d'«acte héroïque du voisin algérien», Mohamed Aboudrar, député marocain du Parti authenticité et modernité (PAM), a dressé une lettre au chef du gouvernement du Royaume, Saâdeddine El Othmani, lui suggérant d'œuvrer au rétablissement d'une relation diplomatique et économique seine avec l'Algérie, selon le journal ObservAlgérie.

«L'Europe a connu des guerres qui ont coûté la vie à des millions de personnes et provoqué la destruction totale des infrastructures, malgré cela tout le monde a choisi d'oublier le passé, et le résultat a été la création du plus grand bloc économique au monde», a écrit le député.

Campagne sur le net pour la réouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc
Estimant que la coopération économique peut être la plateforme pour des relations solides entre l'Algérie et le Maroc, le parlementaire a demandé dans son appel au chef du gouvernement à se focaliser, au début, à assoir les bases d'une telle coopération en ajoutant que «le reste viendra tout seul ensuite».

Pour M.Aboudrar, le sentiment d'apaisement et de fraternité que le vote algérien, en faveur du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2026, a suscité au sein des populations des deux pays a fait que «le climat actuel est très favorable pour insuffler une dynamique positive dans nos relation avec l'Algérie».

Le parlement arabe loue «les efforts de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne»
La déception des Marocains qui ont vu leur pays écarté de la course pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026 au profit du Canada, des États-Unis et du Mexique est immense. De surcroît, l'annonce de la liste des pays arabes ayant voté contre le Maroc, l'Arabie saoudite en tête, a déclenché une vague de colère chez certains Marocains. Sur les réseaux sociaux, ils sont allés jusqu'à appeler le roi Mohammed VI à rompre les relations diplomatiques qu'entretient le Maroc avec ces pays qu'ils qualifient de «traîtres».

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, s'est prononcé en faveur d'une candidature commune de l'Algérie et du Maroc pour l'organisation de la Coupe du Monde de football en 2030. «Je pense qu'à l'avenir, pour les dossiers de candidature à l'organisation du Mondial, les pays doivent se rapprocher et unir leurs forces», a-t-il déclaré cité par le site d'information ObservAlgerie.

Comment l’armée algérienne a redonné une nouvelle vie au blindé d'artillerie russe Chilka?
Après les félicitations que le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a adressé au roi du Maroc, Mohammed VI, à l'occasion de l'Aïd el-Fitr (fête religieuse musulmane célébrée à la fin du mois de ramadan) et les remerciements que le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a présenté à l'ambassadeur d'Algérie à Rabat, suite au soutien qu'a apporté Alger à la candidature du royaume chérifien à l'organisation de la Coupe du Monde de football 2026, un espoir est né quant à la normalisation des relations entre l'Algérie et le Maroc.

Une compagne pour la réouverture des frontières entre les deux pays, fermées depuis 1994 par les autorités algériennes, a vu le jour sur les réseaux sociaux.

Alger-Rabat: entre félicitations de Bouteflika et gratitude du Maroc, exit la guerre?
Pour mémoire, le 1er mai, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran. Des «preuves irréfutables» et des «données très précises» démontrent, selon Rabat, le soutien miliaire dont aurait bénéficié le Front Polisario, à travers le Hezbollah, mouvement chiite libanais allié de Téhéran, et l'implication de l'ambassade de Téhéran à Alger pour lui livrer des armes de pointe, notamment des missiles Sam 9, Sam 11 et Strela.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a catégoriquement réfuté le 2 mai les allégations marocaines concernant «une implication directe de l'Algérie» dans une supposée opération de livraison d'armes du mouvement chiite libanais, le Hezbollah, au Front Polisario, qui aurait transité par l'Ambassade d'Iran à Alger, a affirmé le porte-parole du ministère, Abdelaziz Benali Cherif, dans une déclaration à l'Algérie Presse Service (APS).

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