Ce que pensent vraiment les Marocains du non-respect du jeûne du ramadan

Les deux-tiers des Marocains estiment que le non-respect du jeûne du ramadan doit être puni, selon un sondage publié mercredi par le quotidien l'Economiste.
Sputnik

Le cabinet Sunergia a mené un sondage auprès des Marocains en vue d'étudier leur attitude quant au non-respect du jeûne du ramadan.

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Sur les 1.000 personnes interrogées par téléphone, 68% se disent favorables à des sanctions, 22% répondent par la négative, 3% ne se prononcent pas et 7% se disent «indécises». Les hommes âgés entre 45 et 54 ans et originaires du milieu rural sont les moins tolérants sur la question, tandis que les femmes se montrent «moins catégoriques», d'après ce sondage.

Le nord et le nord-est du pays sont les plus «stricts quant à l'application de la loi contre les "déjeûneurs"», alors que les régions sahariennes dans le sud du pays sont les plus «clémentes».

Durant le mois sacré de ramadan, un des cinq piliers de l'islam, les croyants sont invités à s'abstenir de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles, de l'aube jusqu'au coucher du soleil.

Au Maroc, pays où l'islam est religion d'État, l'article 222 du code pénal stipule qu'une rupture du jeûne en public est passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à six mois.

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Des cas d'arrestations pour non-respect du jeûne ont défrayé la chronique ces dernières années, au grand dam d'une poignée d'activistes qui défend le droit de ne pas jeûner. Récemment au Maroc, un groupe d'hommes cagoulés et armés de bâtons ont agressé une jeune femme d'une vingtaine d'années qu'ils accusent d'avoir eu des rapports sexuels en plein Ramadan. D'après les médias locaux, l'agression s'est produite le 30 mai dans la région de Safi.

Aucune arrestation n'a toutefois été signalisée par la presse locale pour le mois de ramadan en cours, qui a débuté le 16 mai au royaume.

Le sondage a été effectué par le cabinet privé Sunergia pour l'Economiste du 5 au 10 avril, sur un échantillon «représentatif de la population du Maroc», avec une marge d'erreur de «plus ou moins 3,7%».

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