Nord Stream 2 doit être à l’abri des sanctions étrangères, selon un politicien allemand

Selon l’Allemagne, le gazoduc Nord Stream 2 ne doit pas être soumis à des mesures restrictives de la part de pays qui ne sont pas impliqués dans ce projet économique, estime le vice-président du Bundestag. Les États-Unis ont en effet à plusieurs reprises menacé de sanctionner les entreprises qui participaient à ce projet.
Sputnik

Berlin considère le gazoduc Nord Stream 2 comme un projet économique important qui ne doit pas être menacé par des sanctions de la part de pays tiers, a déclaré le vice-président du Bundestag Thomas Oppermann lors de sa rencontre avec le président de la Douma d'État (chambre basse du parlement russe) Viatcheslav Volodine.

«Nord Stream 2 est un projet économique important, nous le soutenons et il ne doit pas être menacé par des sanctions de la part de pays tiers», a-t-il lancé.

Nord Stream 2: les USA s’apprêtent à sanctionner les entreprises européennes
Auparavant, Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand et président du conseil d'administration de la compagnie pétrolière russe Rosneft, avait indiqué que l'Europe n'avait pas d'alternative à ce projet, et avait fait part de son espoir que l'UE trouverait «la force de garder son attachement à ce projet » en refusant «de suivre la ligne américaine».

Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

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