Lors de la première journée de débats sur la loi dite anti-fake news à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, chef de file des députés de La France insoumise, a livré sa vision des motifs qui expliqueraient la rédaction de ce texte qui a dans le collimateur des médias étrangers, dont Sputnik.
Selon lui, «cette loi ne sort pas de nulle part» et ce n’est point «une aigreur du chef de l’État» qui en est la cause. L’idée de cette loi dite fake news qui a été rebaptisée en cours de route en loi sur la «manipulation de l’information» ne découle pas, à ses yeux, du fait que le Président veuille «régler les comptes».
«Il s’est produit que nos bons amis nord-américains ont compris que les Russes ont compris qu’il y a une bataille pour le soft power [puissance douce, ndlr], c’est-à-dire pour utiliser les images, le son et l’information en tant qu’outil de combat».
Et d’ajouter que dans chaque pays ayant voulu suivre les consignes que les Nord-Américains avaient données au début de l’année, dont la France et l’Allemagne, la recherche de moyens permettant d’atteindre cet objectif sans pour autant attenter les libertés a commencé. Or, souligne-t-il, l’unique point de départ est cette bataille pour le soft power.