Pour Mélenchon, la loi anti-fake news est un élément d’une bataille pour le soft power

© AP Photo / Francois MoriJean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique
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Intervenant devant l’Assemblée nationale lors du débat sur le projet de loi sur la «manipulation des informations», qui vise notamment les médias russes, dont Sputnik, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’à ses yeux cette initiative, soutenue par la France et l’Allemagne, n’est qu’un élément de bataille pour la puissance douce.

Lors de la première journée de débats sur la loi dite anti-fake news à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, chef de file des députés de La France insoumise, a livré sa vision des motifs qui expliqueraient la rédaction de ce texte qui a dans le collimateur des médias étrangers, dont Sputnik.

Selon lui, «cette loi ne sort pas de nulle part» et ce n’est point «une aigreur du chef de l’État» qui en est la cause. L’idée de cette loi dite fake news qui a été rebaptisée en cours de route en loi sur la «manipulation de l’information» ne découle pas, à ses yeux, du fait que le Président veuille «régler les comptes».

«Il s’est produit que nos bons amis nord-américains ont compris que les Russes ont compris qu’il y a une bataille pour le soft power [puissance douce, ndlr], c’est-à-dire pour utiliser les images, le son et l’information en tant qu’outil de combat».

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Alors, explique-t-il, les États-Unis ont exigé que des mesures soient prises. «Ils ont demandé qu’on prenne les mesures. Qu’est-ce qu’on est en train de perdre notre temps à discuter pendant des heures de la vérité et l’erreur alors que le sujet est très simple: "Allons-nous interdire et quand Russia Today et Sputnik. Il n’y a pas d’autre sujet"», a-t-il expliqué.

Et d’ajouter que dans chaque pays ayant voulu suivre les consignes que les Nord-Américains avaient données au début de l’année, dont la France et l’Allemagne, la recherche de moyens permettant d’atteindre cet objectif sans pour autant attenter les libertés a commencé. Or, souligne-t-il, l’unique point de départ est cette bataille pour le soft power.

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