L'Iran demande à l'OPEP de le soutenir contre de nouvelles sanctions unilatérales américaines. C'est ce qu'a écrit le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, dans une lettre adressée à son homologue émirati, Suhail al-Mazrouei, également président en exercice de l'OPEP pour l'année 2018, selon l'agence Reuters qui en a eu une copie.
«Je voudrais (…) solliciter l'appui de l'OPEP conformément à l'article 2 de son Statut, qui met l'accent sur la sauvegarde des intérêts des pays membres individuellement et collectivement», a ainsi écrit le ministre iranien.
Le ministre iranien a également indiqué que si la dernière menace des sanctions américaines était mise en application «l'Iran se réserve le droit de revenir à sa part du marché pétrolier dans les plus brefs délais, en reprenant son niveau normal de production, et n'acceptera aucune limitation à cet égard».
Pour sa part, Suhail al-Mazrouei a indiqué, dans une lettre écrite en réponse à celle du ministre iranien, qu'il y avait deux options disponibles pour discuter de cette question de l'augmentation de la production, indique Reuters.
La première consiste à inclure cette question dans l'ordre du jour de la réunion de l'OPEP prévue en novembre. Dans ce cas-là elle sera examinée par les pays membre de l'organisation.
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de cet accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite la signature de l'accord de 2015.
Les autres signataires de l'accord de Vienne, officiellement nommé Plan d'action global commun (PAGC) ont promis de faire tout leur possible pour le sauver, malgré le retrait américain, notamment pour préserver les relations commerciales et les investissements pétroliers qui ont repris après son entrée en vigueur.