«On se souvient des pronostics apocalyptiques des années 80 du siècle dernier qui parlaient de "l'hiver nucléaire". Heureusement, ils ne se sont pas réalisés mais on a vu arriver "le printemps arabe" qui, à travers une série d'évènements tragiques a aggravé le problème des armes de destruction massive», a rappelé Sergueï Lavrov.
«Je parle du retrait des États-Unis du plan global d'action conjoint (JCPOA) sur le programme nucléaire iranien en comptant sur la réalisation d'une confrontation totale avec l'Iran. De même, de multiples situations orchestrées avec la prétendue utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien visant à provoquer le renversement du régime de Damas», a-t-il conclu.
Auparavant, les États-Unis avaient annoncé leur retrait de l'accord nucléaire et promis d'imposer à l'Iran les sanctions «les plus dures» de l'histoire.
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite à la signature de l'accord de 2015.
Les signataires européens de l'accord de Vienne, officiellement nommé Plan d'action global conjoint, ont promis de faire tout leur possible pour le sauver, malgré le retrait américain, notamment pour préserver les relations commerciales et les investissements pétroliers qui ont repris après son entrée en vigueur.