Le gouvernement a pris la décision d'abandonner l'application prévenant de possibles attentats SAIP (Système d'alerte et d'information des populations) à partir du 1er juin, a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur à France Info. Prénommée souvent «alerte attentat», le système a fait preuve de son inefficacité dans les moments critiques.
Il y a eu depuis plusieurs cas où l'application a connu des dysfonctionnements. En juillet 2016, lorsqu'un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais à Nice, il a fallu près deux heures à l'application pour lancer l'alerte. Encore, en avril 2017, SAIP n'a pas déclenché d'alerte alors qu'une fusillade se déroulait sur les Champs Élysées.
SAIP a essuyé plusieurs vagues de critiques présentées dans un rapport sénatorial, qui l'a qualifié de complexe et limitée. Les pourparlers avec les opérateurs visant à trouver des financements pour un réajustement du service ont échoué. Le gouvernement a été finalement obligé de se tourner vers Google, Facebook et Twitter.
En revanche, le ministère de l'Intérieur a encouragé les citoyens à suivre le compte Beauvau Alerte.
A l'annonce de l'abandon de l'appli SAIP, les réseaux sociaux ont réagi abondamment et ont commenté également l'alternative à l'application défaillante.
Plusieurs ont pointé la gabegie.
D'autres ont suggéré un autre domaine dans lequel on pouvait canaliser le financement.