A partir du 1er juin, l’appli SAIP ne marchera pas, mais cette fois c’est voulu

© AFP 2024 DAMIEN MEYERSAIP
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Dès le 1er juin, l'application destinée à émettre des alertes attentat SAIP ne fonctionnera plus, ayant démontré son inefficacité. Le gouvernement a déjà proposé une nouvelle solution, alors que les utilisateurs restent à ce sujet légèrement sceptiques et pointent les sommes gaspillées dans le système précédent riche en bugs.

Le gouvernement a pris la décision d'abandonner l'application prévenant de possibles attentats SAIP (Système d'alerte et d'information des populations) à partir du 1er juin, a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur à France Info. Prénommée souvent «alerte attentat», le système a fait preuve de son inefficacité dans les moments critiques.

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Le système a été élaboré après les attentats de Paris en 2015 et a été lancé à l'approche de le l'Euro de football, le 8 juin 2016. Disponible gratuitement sur Android et iOS en français et en anglais. Il devait déclencher l'alerte 15 minutes après que les autorités confirment un cas de péril majeur (attentat, accident nucléaire, catastrophe naturelle). Alors, l'écran du portable devenait rouge, avec les mots «Alerte attentat», sans avertissement sonore.

Il y a eu depuis plusieurs cas où l'application a connu des dysfonctionnements. En juillet 2016, lorsqu'un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais à Nice, il a fallu près deux heures à l'application pour lancer l'alerte. Encore, en avril 2017, SAIP n'a pas déclenché d'alerte alors qu'une fusillade se déroulait sur les Champs Élysées.

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Récemment, pendant la prise d'otages du Super U à Trèbes dans l'Aude, les utilisateurs ont constaté qu'elle ne fonctionnait toujours pas.

SAIP a essuyé plusieurs vagues de critiques présentées dans un rapport sénatorial, qui l'a qualifié de complexe et limitée. Les pourparlers avec les opérateurs visant à trouver des financements pour un réajustement du service ont échoué. Le gouvernement a été finalement obligé de se tourner vers Google, Facebook et Twitter.

En revanche, le ministère de l'Intérieur a encouragé les citoyens à suivre le compte Beauvau Alerte.

A l'annonce de l'abandon de l'appli SAIP, les réseaux sociaux ont réagi abondamment et ont commenté également l'alternative à l'application défaillante.

Plusieurs ont pointé la gabegie.

D'autres ont suggéré un autre domaine dans lequel on pouvait canaliser le financement.

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