Le chef du nucléaire iranien dévoile la stratégie de Téhéran sur l’accord

Le chef du nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a salué samedi les efforts de l'UE pour sauver l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, malgré le retrait des États-Unis. De plus, il a indiqué que la politique actuelle de Téhéran était d’«attendre et de voir» pendant quelques semaines.
Sputnik

Réuni avec le commissaire européen à l'Énergie, Miguel Arias Canete, à Téhéran, le chef du nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a parlé de la politique iranienne suite au retrait des États-Unis de l'accord de Vienne.

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Saluant les efforts de l'Union européenne visant à la préservation de l'accord, le responsable iranien a déclaré que Téhéran espérait que «leurs efforts seront récompensés».

Actuellement, la stratégie des autorités iraniennes sur la question de l'accord est d'«attendre et de voir», a-t-il également indiqué.

Si les efforts de l'UE ne mènent à rien, Ali Akbar Salehi a expliqué que l'Iran avait plusieurs options, comme celle de reprendre la production d'uranium enrichi à 20%.

«Il y a plusieurs possibilités, nous pourrions (…) produire de l'uranium enrichi à 20%», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il espérait que la situation ne se détériore pas au point d'envisager le pire scénario.

«Nous avons envoyé un message à nos amis iraniens: tant qu'ils respectent l'accord, les Européens vont (…) honorer leurs engagements», a expliqué de son côté le commissaire européen, ajoutant que l'UE allait intensifier ses échanges avec l'Iran.

Aux termes de l'accord de 2015, l'Iran a été contraint de réduire la capacité de ses infrastructures d'enrichissement à environ 3,6% (il doit l'être à plus de 80% pour un usage militaire).

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Le 8 mai, le Président américain a annoncé sa décision de retirer les États-Unis de l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien. Le Plan d'action global commun (PAGC) est un accord signé à Vienne, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) et l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran. Le locataire de la Maison-Blanche a également annoncé le rétablissement de toutes les sanctions levées suite à l'adoption de cet accord.

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