Un ex-ministre ukrainien explique l’impuissance de Kiev face à Nord Stream 2

Un ex-ministre ukrainien de l’Énergie et du Charbon a expliqué l’incapacité de Kiev d’arrêter la construction de Nord Stream 2 par le fait que plusieurs pays européens auraient besoin du gaz russe afin de combler leur déficit énergétique. L’Ukraine peut subir des pertes majeures si ce projet est réalisé.
Sputnik

Les chances de Kiev d'empêcher la réalisation du projet Nord Stream 2 diminuent, a déclaré Eduard Stavitski, ancien ministre ukrainien de l'Énergie et du Charbon, dans une interview pour la chaîne ukrainienne NewsOne.

Kiev détecte les signes de la fin du monde dans la construction de Nord Stream 2
Selon lui, l'Europe a besoin de combler le déficit qui résulte de la diminution de l'extraction de gaz par le Royaume-Uni dans la mer du Nord et du renoncement de l'Allemagne et de la Belgique à l'énergie atomique.

«L'Ukraine perd sa chance de tenir le coup dans cette confrontation», a-t-il déploré, en soulignant que les recettes de Kiev seraient divis »es par deux à cause de Turkish Stream et de Nord Stream 2.

Il a également précisé qu'un tiers du gaz consommé en Europe est livré par la Russie.

«L'année dernière la Russie a battu le record en acheminant environ 150 milliards de mètre cube [vers l'UE, ndlr]», a résumé M. Stavitski.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

Discuter