Washington chercherait à discréditer les S-400 russes aux yeux d’Ankara

Le Pentagone met en doute l'efficacité des systèmes de défense aérienne de fabrication russe en vue de dissuader la Turquie d’en acheter, selon The National Interest. Un accord en ce sens a été passé entre Moscou et Ankara fin 2017, suscitant le mécontentement de Washington.
Sputnik

Le Pentagone semble vouloir dissuader la Turquie d'acheter des S-400 fabriqués en Russie en mettant en doute leur efficacité, note The National Interest.

Achat des S-400 russes: Washington espère encore dissuader Ankara
Le bimensuel cite des fonctionnaires américains qui affirment que les moyens syriens de défense antiaérienne de fabrication russe seraient absolument inefficaces. Tous les missiles alliés, affirment-ils, auraient frappé leurs cibles en Syrie lors du raid du 13 avril — malgré les affirmations des Russes selon lesquelles les Syriens ont abattu la majorité des missiles des alliés.

Cependant, poursuit la revue, ces affirmations vont à l'encontre des dépenses américaines consacrées aux technologies furtives visant à contrer la défense antimissile russe, se chiffrant à des centaines de milliards de dollars. Cela pourrait témoigner de leur volonté de dissuader Ankara d'acheter à Moscou des systèmes de missiles S-400.

Lors de la prochaine séance du comité ad hoc du Sénat, il faudra s'attendre à ce que les dirigeants du Pentagone s'alarment de la menace présentée par les S-300, S-400 et autres moyens de défense antiaérienne russe pour justifier leurs programmes et leurs budgets, ajoute The National Interest.

Moscou et Ankara dévoilent les conditions financières du contrat sur les systèmes S-400
Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont frappé la Syrie sous un prétexte fallacieux. Sur les 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la défense antiaérienne syrienne. Personne n'a été tué.

En décembre 2017, la Russie et la Turquie ont signé un accord sur les livraisons de S-400. Ce contrat a suscité le mécontentement de Washington qui s'est dit prêt à proposer à Ankara des systèmes de missiles alternatifs, «compatibles avec les standards de l'Alliance de l'Atlantique Nord».

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