Selon le directeur général du conglomérat d'État russe Rostec, Sergueï Chemezov, Ankara achète quatre divisions de S-400 pour 2,5 milliards de dollars (2,09 milliards d'euros). 55% de ce montant seront réglés par des fonds empruntés à la Russie.
Auparavant, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que cet accord prévoyait l'octroi d'un crédit en roubles russes. Selon lui, ce schéma de financement est avantageux pour Ankara.
Les premières livraisons sont prévues pour mars 2020.
L'achat des S-400 par la Turquie a été évoqué pour la première fois pendant l'entretien qu'ont eu Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan le 10 octobre 2016 à Istanbul.
L'intérêt que porte Ankara aux S-400 a été critiqué par l'Otan. Selon cette organisation, cette décision de la Turquie l'empêcherait de devenir partie du système unifié de lutte antiaérienne de l'Alliance. La Turquie a répondu que l'accord ne menaçait pas l'Otan et qu'il avait été conclu parce qu'Ankara ne pouvait pas obtenir des systèmes occidentaux analogues. Moscou a à son tour indiqué que personne n'avait le droit de critiquer la coopération militaro-technique russo-turque.
Le système S-400 Triumph, à ce jour unique au monde, est destiné à abattre des cibles aériennes, y compris des avions et des missiles. Un contrat pour la fourniture de ce système a également été signé avec la Chine. Fin août 2017, le Service fédéral pour la coopération militaro-technique a annoncé avoir reçu près de dix requêtes pour les S-400.