La marine militaire algérienne va construire ses propres navires de patrouille en haute mer. En effet, son choix, après une dizaine d'années d'études, s'est porté sur le projet 22160 russe, dont elle a conclu un contrat d'achat de quatre navires. Le premier est déjà en construction à Zelenodolsk, en Russie, et les trois autres seront, quant à eux, construits en Algérie dans le cadre d'un accord de transfert de technologie, relatent le 20 avril 2018 le site d'information militaire Menadefense citant RBK Tatarstan, en qualifiant le bâtiment de «véritable bête de scène».
Le modèle que la marine algérienne a choisi conformément à ses besoins spécifiques «comprend des silos verticaux de lancement pour huit missiles Klub K d'une portée de 300 km vers des cibles à l'intérieur des terres, et 250 contre des cibles navales. En plus d'un canon de 76 mm AK176, [il est équipé d', ndlr] un système de défense anti-aérien Palma, comprenant 10 missiles Igla et deux canons rotatifs. Enfin, il dispose de deux lance-grenades anti sous-marins DP-65».
Concernant les capacités de navigation et de détection, les bâtiments du projet 22160 contiennent «un radar Pal-N1 de navigation et un Pozitiv ME1 qui détecte des cibles jusqu'à 250 km de distance. Deux sonars, Pallada et Vinyetka-EM, lui permettent d'identifier, de manière passive, des cibles de surface, sur des distances allant jusqu'à 100 km, ou sous-marines, les torpilles y compris, sur des distances de 30 km».
Des navires du projet 22160 ont déjà été engagés dans le groupe de combat naval russe déployé au large des côtes de la Syrie, rappelle Menadefense, en soulignant que «c'est la première fois que la Russie propose un transfert de technologie concernant la construction d'un navire de cette importance».