Ce qui n’a pas été rendu public: Lavrov sur les curieux détails du rapport de l’OIAC

Le ministre russe des Affaires étrangères a commenté le rapport rédigé par les experts de l’OIAC et les conclusions auxquelles ils sont parvenus à l’issue de leur enquête sur l’affaire Skripal. Selon Sergueï Lavrov, la partie du document non rendue publique comprend des détails «intéressants».
Sputnik

Les experts de l’OIAC pourront «aller là où ils le voudront dans Douma», selon al-Jaafari
La partie non rendue publique du rapport sur l'empoisonnement de l'ex-agent-double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia préparé par l'OIAC comprend des informations très curieuses, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Ainsi, d'après le diplomate, le document ne fait que confirmer la composition chimique de la substance.

«Dans la partie du rapport non rendue publique, il y a la formule chimique longue et détaillée de cette substance. Aucun nom littéraire n'y figure. Il y est seulement indiqué que cette substance est absente de la liste établie par la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et que les pays membres doivent prendre en compte pour faire leurs rapports», a-t-il précisé.

Selon Sergueï Lavrov, la Russie examine soigneusement toutes les informations qui sont présentées dans ce texte.

«Il y a des détails très intéressants qui s'imposent à la lecture de ce document», a souligné le ministre russe.

Les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont terminé leur enquête visant à élucider des circonstances de l'empoisonnement de l'ex agent-double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury. Le rapport a été adressé à Londres le 12 avril, a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères.

L’OIAC a transmis à Londres ses conclusions sur l’affaire Skripal
Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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