Kremlin: «nous ne pratiquons pas la diplomatie du tweet»

Moscou ne prend pas part à la diplomatie du tweet pratiquée par Donald Trump, a annoncé le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov, qui a ajouté que la Russie restait attachée à une approche sérieuse de la conduite des affaires étrangères.
Sputnik

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La Russie n'approuve pas le recours excessif à Twitter qu'a Donald Trump pour mener sa politique extérieure.

«Nous ne pratiquons pas la diplomatie du tweet. Nous sommes pour une approche sérieuse [de la conduite des affaires étrangères, ndlr]. Nous pensons toujours qu'il est important de ne pas prendre de mesures qui peuvent détériorer une situation déjà précaire», a souligné M.Peskov en réponse aux questions de journalistes sur les messages que Donald Trump publient sur ce réseaux social.

Donald Trump a conseillé mercredi à Moscou de se préparer à une attaque américaine de missiles contre la Syrie. Il a indiqué sur son compte Twitter que ces missiles seraient «bons, nouveaux et intelligents». M.Trump a aussi constaté que les relations entre Moscou et Washington étaient pires aujourd'hui qu'à l'époque de la Guerre froide.

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Cette rhétorique ferme n'a pas empêché le chef de l'État américain d'estimer, toujours sur son compte Twitter, que la Russie avait besoin de Washington et de lui proposer d'arrêter la course aux armements.

Auparavant, le magazine américain Time avait rappelé que Donald Trump avait utilisé Twitter pour s'exprimer sur la politique extérieure des États-Unis. Dans la période comprise entre 2013 et 2014, il a notamment publié 18 messages appelant l'administration de Barack Obama à ne pas s'ingérer dans la crise syrienne.

Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président Trump ayant estimé que la Syrie devait «payer le prix fort pour l'attaque chimique».

La Russie a démenti l'information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les informations mensongères sur l'emploi d'armes chimiques par l'armée syrienne était destinées à justifier les actions des terroristes et les éventuelles frappes militaires étrangères. Le ministère syrien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que les accusations portant sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales étaient ennuyeuses et peu convaincantes.

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