Tout en fustigeant la campagne qui a visé l'armée et les services de sécurité algériens, l'ancien directeur de la DST a déclaré que:
«ce mensonge alimentait une polémique qui n'avait pas du tout lieu d'être, de la part des autorités françaises et en particulier de monsieur Juppé, je n'hésite pas à le dire, qui a eu une attitude incompréhensible, quand il a interdit à la DST de dialoguer avec les services algériens. Donc une tragédie d'une part et un faux procès d'autre part».
«C'est un faux procès qui est fait à l'Algérie et plus singulièrement à ses services de sécurité et à son armée, en grande partie par les Français, en grande partie par les médias français, et ce n'est pas à leur honneur, qui ont voulu absolument trouver dans cette tragédie les éléments d'une démarche vicieuse, hypocrite et pernicieuse des autorités algériennes», a-t-il ajouté.
Et d'expliquer les objectifs de la ladite campagne politico-médiatique en ajoutant qu'«on a voulu faire croire au public français et au-delà au monde entier que ces moines n'étaient pas du tout tués par les terroristes mais qu'ils ont été victimes d'une bavure de l'armée algérienne et des services algériens. C'est un mensonge, c'est un mensonge criminel, parce qu'ils visent d'une part à salir des gens qui ne le méritent pas, et je rappelle que les services algériens ont perdu 50 hommes dans la traque des terroristes à la suite de l'enlèvement [des moines, ndlr]».
La polémique qui a visé les autorités algériennes a fait écho aux déclarations du général François Buchwalter, attaché de défense à l'ambassade de France à Alger entre 1995 et 1998, et selon lesquelles les moines de Tibhirine n'ont pas été exécutés par le GIA, mais ont été victimes d'une bavure de l'armée algérienne, selon le journal El Watan, dans son édition du 2 avril 2018. Cet ancien officier de la DGSE aurait rapporté les propos d'un citoyen algérien, dont le frère était un officier de l'armée algérienne, qui lui aurait dit que ce sont «des militaires algériens qui ont tiré, à partir d'un hélicoptère, sur un bivouac qu'ils découvriront par la suite être celui des moines», selon le même journal.