La diplomatie algérienne fait-elle rêver les États-Unis?

En visite en Algérie le 4 avril à la tête d’une délégation du Comité du renseignement de la Chambre des Représentants du Congrès américain, Devin Nunes a exprimé auprès d’Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, l’intérêt «assez important» que porte son pays à l’expérience diplomatique algérienne.
Sputnik

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«Nous pensons que l'Algérie a été longtemps une région de stabilité, amie et alliée de longue date des Etats-Unis d'Amérique», a déclaré Devin Nunes, Président du Comité permanent du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis en visite en Algérie à la tête d'une délégation, rapporte le journal L'Expression.

«Nous avons eu une excellente réunion avec le ministre des Affaires étrangères. Nous sommes ravis d'être présents ici, représentant la commission du renseignement du Congrès», a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, toujours selon ce journal.

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Au cours cette même conférence, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que nous avons eu «des discussions assez intéressantes, exposé les préoccupations de l'Algérie dans la région et fait état de l'expérience acquise par l'Algérie, notamment dans des questions qui nous interpellent tous», en soulignant que la situation en Libye, au Mali et au Sahel ont été évoquées, selon ce même quotidien.

L'intérêt que Washington porte à l'expérience algérienne est «assez important», a fait savoir le diplomate cité par la source, en ajoutant que «nous avons fait cet effort d'expliquer comment toutes ces dernières années, l'Algérie, grâce à la clairvoyance et à la vision du Président de la République, nous sommes parvenus à cette stabilité, tant souhaitée, non seulement par le peuple algérien, mais également par nos partenaires».

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Les États-Unis, rappelle L'Expression, s'intéressent depuis un certain temps à la démarche de la diplomatie algérienne. En effet, lors de sa visite à Alger du 22 au 25 juillet 2016, l'ancien secrétaire d'Etat adjoint, Antony Blinken, a déclaré après sa rencontre avec l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, que «plusieurs sujets ont été évoqués au cours de ma visite en Algérie, notamment son leadership dans la région que ce soit pour la question de la paix en Libye, au Mali ou en Syrie. C'est un leadership que nous apprécions beaucoup», a rapporté le journal.

Pour rappel, le 11 février 2018, une rencontre avait eu lieu à Alger entre Abdelkader Messahel et le coordonnateur adjoint du bureau de lutte contre le terrorisme du Département d'État américain, Mme Alina Romanowski, en visite de travail. Au cours de leurs entretiens, les deux parties avaient eu un large échange de vues sur l'état de la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

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