Affaire Skripal: des «traces qui mènent au Kremlin»? Zakharova met les points sur les «i»

Quand les officiels britanniques affirment que les traces de crimes visant des citoyens russes sur le territoire britannique mènent au Kremlin, on a envie de répondre qu’elles s’interrompent dans la Tamise, a commenté Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, sur l’empoisonnement d’un ex-espion russe et de sa fille.
Sputnik

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a commenté les accusations à l'encontre de Moscou liées suite à l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury.

«J'entends régulièrement de la part des officiels britanniques que les traces de crimes visant des citoyens russes sur le territoire du Royaume-Uni mènent au Kremlin. On a alors envie de répondre qu'elles [ces traces] s'interrompent dans la Tamise», a-t-elle écrit sur Facebook.

Kremlin: Skripal ne représentait «aucune valeur» pour la Russie, pourquoi l’empoisonner?
Les accusations d'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia ont été portées contre Moscou par Londres il y a une semaine. La Première ministre britannique Theresa May a affirmé que Moscou était impliqué dans cette affaire, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Moscou a qualifié ces accusations gratuites de «cirque» avant d'expulser à son tour 23 diplomates britanniques.

Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M. Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.

Discuter