Tout d'abord, l'état et les symptômes de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia n'ont pas été précisés depuis le jour de leur empoisonnement.
Un autre moment vague est l'effet de la force létale de l'agent toxique possiblement utilisé contre M.Skripal. Russia Insider rappelle que cette substance serait près de huit fois plus forte que l'agent innervant VX et aurait dû tuer immédiatement les Skripal. Pourquoi ou comment cela n'a pas eu lieu?
Les recommandations des autorités britanniques à la population de Salisbury de laver leurs vêtements et d'essuyer leurs objets personnels avec des lingettes semblent aussi étranges pour un agent chimique de cette puissance. Autant que le fait qu'elles ont été données près d'une semaine plus tard, ajoute le portail.
Selon le portail, les scientifiques du laboratoire de Porton Down n'ont pas été capables de confirmer la version d'une «trace russe», toutefois, ils auraient fait cela sous pression du ministère britannique des Affaires étrangères.
Les accusations et l'ultimatum contre Moscou ne sont pas renforcés par des détails concrets. Ainsi, leur bien-fondé semble remis en question.
De plus, cet ultimatum britannique demandant des explications à la partie russe sous 36 heures contredit des règles de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont font partie le Royaume-Uni et la Russie, constate Russia Insider. Selon la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), des explications demandées dans le cadre de consultations entre des membres de l'OIAC doivent être données au plus tard 10 jours après réception de la demande. Pourquoi Londres a-t-il violé la procédure de cette organisation internationale?
Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M.Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations.