«Renverser Saddam n'était qu'un sous-produit d'un autre objectif: abolir l'État irakien et ses institutions. Cet État a été remplacé par un demi-État dysfonctionnel et corrompu», a-t-il notamment fait remarquer.
D'après M.Antoon, personne ne connaît le nombre exact des Irakiens tués dans cette guerre.
«Selon certaines estimations crédibles, il est question de plus d'un million. Vous pouvez relire cette phrase. Aux États-Unis, l'invasion de l'Irak est souvent considérée comme une gaffe ou une erreur colossale. C'était un crime. Ceux qui l'ont commis sont toujours en liberté», a souligné l'écrivain.
«Une des rares sources de joie pour moi durant ces visites étaient mes rencontres avec les Irakiens qui ont lu mes romans et ont été inspirés par eux. Ce sont les romans que j'ai écrits de loin, et par leur intermédiaire, j'ai tenté de m'attaquer à la désintégration douloureuse d'un pays entier et à la destruction de son tissu social. Ces textes sont hantés par les fantômes des morts, tout comme leur auteur», a indiqué l'écrivain.
Quinze ans après l'intervention américaine en Irak prétendument menée pour y établir la démocratie, le pays se relève difficilement.