Tout d'abord, il a indiqué que ces attaques diplomatiques et médiatiques étaient infondées.
«Si des gouvernements du Royaume-Uni, d'autres pays de l'Otan et de l'UE ne mentaient pas en permanence à leurs citoyens et n'entraînaient pas leurs pays dans de nouvelles guerres depuis la guerre criminelle en Yougoslavie […] on pourrait croire aux dernières accusations de Theresa May contre la Russie», a déclaré M.Wimmer.
«Ils [les pays de l'Otan, ndlr] ont le pouvoir et peuvent organiser de nouvelles guerres et utilisent activement cette possibilité. Quant à l'histoire à Salisbury, "Theresa Bond" s'en est saisie avec joie», a souligné M.Wimmer.
Plutôt que de montrer des preuves, Mme May a rapidement présenté une pleine liste de péchés de Moscou au monde entier pour donner plus de poids à ses actions, a-t-il ajouté.
«La Première ministre britannique doit penser qu'elle n'a aucun besoin de mettre des faits sur la table pour atteler l'Otan et l'UE à son char de combat», a expliqué M.Wimmer.
«Pourquoi Mme May n'a-t-elle pas indiqué le fait que, selon The New York Times, en 1999, les États-Unis avaient obtenu un accès à la plus grande usine du monde de production de cette substance [le Novitchok (A-234), ndlr] et d'autres substances toxiques à Noukous? Après la chute de l'URSS, n'importe qui aurait pu obtenir l'accès à cette usine sur le sol ouzbek. […] Mais pourquoi la Première ministre britannique a-t-elle caché cette information, lors de son intervention hystérique au parlement?», s'est demandé M.Wimmer.
Il a aussi évoqué une autre version de la réaction de Londres et d'autres pays occidentaux à l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille. Pour lui, ce scandale a été déclenché pour garder une présence militaire internationale en Allemagne.
«Le chef d'état-major britannique s'est récemment vanté que malgré tous les accords avec l'Allemagne, les troupes britanniques ne partiraient pas de notre territoire», a expliqué l'Allemand.
«Après 1998 et la guerre criminelle en Yougoslavie, chaque changement de gouvernement en Allemagne augment un risque de nouvelle guerre, parce que les alliés de l'Allemagne profitent impitoyablement de sa faiblesse», a constaté M.Wimmer.
Il est sûr que l'affaire Skripal doit être examinée dans le contexte des relations russo-américaines comme un des moyens de confrontation entre Moscou et Washington.
«Londres a fait tout son possible pour empêcher une rencontre entre les Présidents Poutine et Trump. […] Maintenant, il [Trump, ndlr] est prêt à ressembler à ses prédécesseurs en tant que Président et à se ruer vers la prochaine guerre. Qui peut résister à la pression du "triangle de fer" incarné par le complexe militaro-industriel américain, les forces soutenant Daech* et les médias américains?», a conclu Willy Wimmer.
* Organisation terroriste interdite en Russie