L'hystérie antirusse entourant l'affaire Sergueï Skripal, orchestrée par le gouvernement britannique, est liée au conflit syrien et n'est qu'une partie d'un grand spectacle terrifiant, qui déstabilise le monde entier, selon Maria Zakharova:
«Il faut en quelque sorte montrer au monde que la Russie n'est pas pacificatrice, mais joue son propre jeu. Et voilà que fait son apparition un nouveau tournant de la campagne antirusse sous la forme de déclarations de la Première ministre britannique. C'est le premier lien entre ces deux histoires [l'opération militaire russe en Syrie et l'affaire Skripal, ndlr]», a affirmé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères à la chaîne Rossiya 24. «Le deuxième point, c'est le célèbre sujet des armes chimiques».
L'Occident s'acharne toujours à accuser Damas, mais aussi Moscou, d'utiliser des armes chimiques sur le territoire syrien, a-t-elle poursuivi. «Cela n'a aucun fondement, aucune preuve n'est fournie. Comment peut-on prouver quelque chose sans preuves?»
«Cela s'inscrit dans un grand spectacle», qui déstabilise l'échiquier mondial, a-t-elle mis en valeur. Par conséquent, «il apparaît une nouvelle provocation d'une ampleur mondiale où l'on utilise de nouveau des termes tels que "armes chimiques" et "empoisonnement par des agents chimiques"».
«L'Occident cherche tout simplement à badiner tout le monde et à détourner l'attention de ce qu'il a commis sur les territoires syrien et irakien», a-t-elle fustigé.
En renforçant cette «frappe de propagande», les Occidentaux poursuivent toujours leurs efforts pour changer le pourvoir actuel en Syrie, ceci alors que le processus de paix a vraiment commencé à progresser, a ajouté Mme Zakharova.
En cela, Mme Zakharova a constaté que Londres n'avait jusqu'ici pas fourni d'informations sur Sergueï Skripal: «Nous ne sommes en rien au courant de leur état [de santé, ndlr], ni ne savons où ils se trouvent, ni ce qui se passe.»
La Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Le Royaume-Uni a refusé de fournir des éléments de preuve, que Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, avait demandés auparavant.